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PROCEZ VERBAL DE N. POULAIN. 4-*7
.requête à cet homme de bien d'O, pour présenter au conseil, afin d'avoir mes gages qu'on avoit saisi, comme on avoit fait tous ceux des prévôts des maréchaux : laquelle requête j'avois toute prête cn main pour excuse, leur disant que ledit d'O étoit entré au cabinet, et qu'il ine faudroit retourner après dîner. Ce que j'aurois fait, et aurois baillé le memoire à M. d'O, que le Roy m'avoit commandé le matin, en la présence de quatre ou cinq de la Ligue qui étoient là. Ce que j'avois fait tout exprès : car baillant ledit memoire, ils pensoient que ce fût ma requête. Aussi je dis à M. d'O ( qui entendit incontinent mon jargon ) que c'étoit une petite requête pour avoir mes gages, et que je le suppliois d'avoir pitié de moi. Il me fit réponse qu'on me feroit justice.
Le lendemain, qui étoit le samedy vingt - troisiéme avril, Sa Majesté envoya querir cent ou six vingt cuirasses au Louvre, à la vûe d'un chacun, car elles furent apportées dans des paniers et hottes : ce qui étonna fort ceux de la Ligue ; ct incontinent j'envoyai un desdits espions que j'avois trouvé le jour précédent au Louvre, dire à M. Le Clerc que j'avois vû porter des cuirasses, et que J'étois demeuré pour prendre langue. De fait, je demeurai audit Louvre jusques à six heures •du soir que Le Clerc y vint, et me trouva encore aux écoutes, faisant bien l'empêché. Il me demanda si j'avois vû entrer lesdites cuirasses. Je lui dis que oui, et * ' qu'il y avoit encore autres nouvelles par les champs, que J'étois après à découvrir. Après nous être promenez environ demie heure, arriva le sieur de La Chapelle, qui nous dit qu'il avoit entendu du conseil que l'entreprise étoit découverte, et que le Roy avoit envoyé querir ses quatre mil Suisses à Lagny, et qu'il les faisoit
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